La taxe sur les transactions financières

 

De quoi s’agit-il?

TTFL’urgence climatique nous oblige à mobiliser de nouvelles sources de financement. L’idée de créer une taxe sur les transactions financières n’est pas nouvelle et existe même déjà dans 11 pays, principalement en développement: Argentine, Afrique du Sud, Taiwan, etc. Quand est-ce que le reste du monde compte taxer la finance pour la stabiliser et générer des financements substantiels pour lutter contre le changement climatique et pour l’accès au développement?

Le contexte de déficit budgétaire, le retour cinglant de la crise financière, et la spéculation excessive se conjuguent pour légitimer d’autant plus la création d’une taxe sur les transactions financières en France, dans l’Union Européenne, et à l’échelle mondiale. Rien qu’en France, une telle taxe pourrait générer 6 à 12 milliards d’euro. De quoi lutter contre le changement climatique et pour l’éradication de la pauvreté et des maladies endémiques. Pour en savoir plus, lire le Rapport d’Oxfam sur TTF et l’analyse des positions en présence en 2012.

La taxe contribuerait à réguler la spéculation excessive à l’origine des crises financières tout en générant des financements substantiels pour les biens publics mondiaux. Reproposée par le rapport AGF en 2010, la TTF a également été une des priorités du G20 en 2011. Une TTF serait une source automatique, pérenne et additionnelle de financement pour l’adaptation, l’atténuation et le développement. Selon le dernier rapport UNITAID, la taxe élargie en France pourrait générer entre 8 et 12 milliards d’euros par an au lieu d’un milliard seulement. La taxe à l’étude par la Commission Européen estime les revenus de la micro-taxe à 30 milliards de dollars en Europe. A l’échelle mondiale, une taxe pourrait générer 400 milliards de dollars par an.

Etat de la négociation ? A l’échelle mondiale, nous sommes encore loin du consensus. Le G20 en 2012 est revenu sur les progrès accomplis en 2011 et n’a pas réaffirmé l’engagement en faveur de la TTF. En revanche, l’Union Européenne avance : depuis fin juin dernier, 11 Etats européens se sont mis d’accord pour mettre en place une taxe d’ici fin 2012, en l’absence d’un consensus parmi les 27 Etats-membres. Mais ce soudain engouement pour la taxe est évidemment lié à une volonté de maîtriser la spéculation et de générer des financements additionnels pour les budgets nationaux. La France par exemple a créé une taxe début 2012 mais n’a toujours pas pris l’engagement ferme d’en affecter une partie au développement et au climat.

 La France a créé la TTF mais combien compte-t-elle allouer au climat et au développement? 

Lire notre Lettre à Nicolas Sarkozy, notre lettre aux Chefs d’Etat rassemblés à l’Assemblée Générale des Nations Unies et notre communiqué de presse Pour une taxe sur les transactions financières pour le climat.

Lire la lettre de François Hollande en réponse aux interpellations des ONG françaises: François Hollande répond sur la TTF.

La priorité du RC&D ?

Les pays africains doivent rappeler aux Etats européens leurs engagements financiers et la genèse de cette taxe sur les transactions financières, née pour financer la lutte contre la pauvreté et la protection des biens publics mondiaux.

Pour revenir à la page de l’Urgence de financer la lutte contre les changements climatiques

 

 

Ce contenu a été publié dans Homepage, Non classé. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.