Le RC&D au sommet de Durban en 2011

 

Le Réseau a participé activement aux négociations à Durban, en terre africaine, pour défendre la 2ème période du Protocole de Kyoto.

 

Communiqué de presse du RC&D

 

imageDurban : Les décideurs africains doivent refuser la mort du Protocole de Kyoto en terre africaine !

Durban le 28 Novembre 2011. Aujourd’hui commence le 17ème sommet mondial sur le changement climatique en terre africaine, à Durban. Ca tombe bien, l’Afrique n’a jamais autant eu besoin d’un accord mondial juridique suffisamment ambitieux pour freiner le réchauffement climatique qui affecte déjà les communautés africaines. Pour le Réseau Climat & Développement, la conférence sous l’égide de la Nation Arc-en-ciel doit permettre de limiter le réchauffement climatique global sous le seuil de 1,5°C. Ce qui doit se traduire par :

 En 2050, une réduction des émissions des pays industrialisés de 95%.

 D’ici 2015, un régime climatique international à la fois équitable, ambitieux et juridiquement contraignant,

 et dès 2013, une seconde période sous le protocole de Kyoto qui contraint les pays développés à réduire leurs émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) de 40% d’ici 2020.

Le climat ne peut plus attendre, tous les signaux sont au rouge. Le dernier rapport du GIEC1 par exemple souligne la démultiplication des évènements extrêmes (hausse du niveau de la mer, sécheresses à répétition, cyclones et pluies imprévisibles, etc.) imputables aux changements climatiques.

Pourtant, les négociations n’avancent pas. Pire, on assiste peut être à la mort du seul instrument juridique et contraignant qui permet aujourd’hui de réduire les émissions de GES. « Nos décideurs africains doivent refuser d’accompagner ceux qui veulent sceller la mort du Protocole de Kyoto. Une deuxième période d’engagement pour 2013-2017 peut et doit être conclue à Durban » souligne Colette BENOUDJI de Lead Tchad et membre du Réseau Climat et Développement.

A Bamako, les Ministres de l’Environnement avaient annoncé que l’Afrique parlerait d’une seule voix pour exiger plus d’ambition des pays industrialisés. Cette voix devra être forte et audible ici à Durban. « Nos decideurs ont dit qu’ils se battraient pour sauver le Protocole de Kyoto. Il faut qu’ils tiennent leur parole » avertit Ange David Baimey, représentant du Réseau Climat et Développement.

Lettre ouverte à l’intention des ministres francophones présents à Durban

 

image-10Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres, Je m’appelle Ange Baimey et je représente le Réseau Climat & Développement qui regroupe plus d’une soixantaine d’organisations de la société civile francophone. Dans un premier temps, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue en cette Nation Arc en Ciel. Ensemble, nous portons les préoccupations des communautés les plus vulnérables dans le monde francophone mais également au-delà car la vulnérabilité climatique ne connait pas de frontières.

Excellences, nous savons tous combien nos populations souffrent des impacts du changement climatique. Et ceux-ci n’attendront pas un accord sur le climat en 2020. Le futur se construit ici, il ne peut être envisageable de différer une décision qui tarde depuis déjà trop longtemps. Bâtissons un accord futur dans le long terme, en s’appuyant sur les acquis du passé. Mais n’oublions pas de nous engager aujourd’hui également pour parer au plus urgent. Nous ne voulons pas repartir de Durban sans la certitude que les engagements pris ici permettront de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C voir moins d’ici 2100. Mais, nous ne voulons pas non plus partir sans engagements fermes pour 2012.

Avec tout le respect que nous vous devons, nous vous appelons à devenir intransigeants et à refuser tout accord qui ne comprendrait pas :

 une 2ème période d’engagement de 5 ans sous le Protocole de Kyoto avec l’ensemble des pays de l’Annexe I ;

 un mandat pour négocier et adopter un accord mondial et contraignant d’ici 2015 ;

 un Fonds Vert qui permette véritablement aux populations les plus vulnérables de s’adapter et de faire face aux phénomènes climatiques ;

 un engagement ferme sur des financements publics, additionnels à l’aide publique au développement et innovants pour alimenter le Fonds Vert.

Excellences du monde francophone et développé, aujourd’hui, vous êtes les maîtres de notre futur et vous avez le pouvoir de nous éloigner du fossé ou de nous laisser y tomber.

Excelles du monde francophone en développement, la Convention Climat est flouée chaque année et nous avons laissé faire. Les temps ont changé et l’Afrique est aujourd’hui une force incontournable de la négociation. Vous pouvez et vous devez le prouver ici à Durban.

Notes de position du RC&D

 

Note de position sur le Protocole de Kyoto

Capture note de position Kyoto

Note de position sur le Fonds Vert

Capture note de position Fonds Vert

Note de position sur les financements climat

Capture d’écran 2013-08-05 à 16.54.37

Note de position Adaptation

Adaptation à Doha

Les analyses du Réseau sur la négociation à Durban

 

Par Alix Mazounie: Article sur le Fonds Vert

Par Joseph Yaovi Kogbe, Article sur l’adaptation

Par Maiga Farka, Article sur le désespoir des négociations à Durban

Par le RC&D, Les dernières 24 heures

Par Alix Mazounie, Analyse post-mortem des négociations à Durban

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