La société civile francophone est convaincue que les soutiens publics au charbon des pays développés enferment les pays en développement, et notamment l’Afrique, dans une dépendance coûteuse, nuisible pour la santé et l’environnement, qui n’est pas à même de répondre aux besoins des populations locales et qui les place sur la trajectoire d’un développement fortement carboné.
Elle tient à affirmer que seul le développement des énergies renouvelables et l’efficacité permettra l’accès à l’énergie pour tous – qui plus est dans le cadre d’un développement résilient et sobre en carbone, respectueux des populations et de leur environnement.
Le 17 septembre 2015 se tiendra une réunion de l’OCDE sur les agences de crédit à l’export, c’est-à-dire les agences publiques qui accordent des prêts garantis par l’Etat aux entreprises privées de leur propre pays afin de conclure des affaires à l’étranger et plus précisément dans les pays en développement.
Les agences de crédit à l’export jouent un rôle majeur dans les investissements liés au charbon dans le monde, et l’OCDE est particulièrement impliquée. En effet, les seules agences de crédit aux exportations de l’OCDE sont à l’origine de la moitié des soutiens publics à l’international dans le secteur du charbon.
Il est donc crucial que l’OCDE adopte une position claire pour mettre fin aux soutiens publics au charbon apportés par les agences de crédit à l’export. Plus généralement, tous les soutiens publics au charbon doivent être redirigés vers les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. L’Union Européenne doit faire preuve de leadership sur ce sujet dans le cadre de l’OCDE.
Retrouvez le courrier adressé par plus de 30 ONG du RC&D à Cécilia Malmström, Commissaire européenne au Commerce, afin de demander à l’Union Européenne d’adopter une position claire en ce sens en amont de la réunion à l’OCDE : courrier en français et courrier en anglais.