Forêts et changements climatiques

L’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) considère comme forêts « des terres occupant une superficie de plus de 0,5 hectare avec des arbres atteignant une hauteur supérieure à cinq mètres et un couvert arboré de plus de 10 %, ou avec des arbres capables d’atteindre ces seuils in situ. La définition exclut les terres à vocation agricole ou urbaine prédominante ».

La forêt participe dans des proportions très significatives au bilan des échanges de gaz à effet de serre (GES) au niveau planétaire. Malgré la contribution de la déforestation à hauteur de 10% du total des émissions de GES, les forêts se comportent à l’échelle mondiale comme des puits nets de carbone en compensant 19% des émissions anthropiques annuelles de GES. Ce résultat s’explique pour partie par le fait que les boisements et la gestion durable permettent d’optimiser le rôle des forêts dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Les forêts ont quatre rôles principaux dans le changement climatique:

  • Production actuellement d’un sixième des émissions mondiales de carbone lorsqu’elles sont déboisées, surexploitées ou dégradées;
  • Réaction sensible au changement climatique en cas de gestion durable;
  • Production du combustible ligneux qui remplace favorablement les combustibles fossiles;
  • Potentialité d’absorption des émissions de carbone dans leur biomasse, sols, et produits et de les emmagasiner.

Ainsi :

  • Les forêts contribuent au maintien des conditions écologiques qui sont essentielles à la préservation de la vie sur terre,
  • Stockent  aussi des quantités énormes de carbone  et dégagent de l’oxygène,
  • Influencent les  précipitations, empêchent la désertification, Le régulent les cycles hydrologiques régionaux,
  • La forêt est un régulateur du climat planétaire et de l’équilibre hydrique régional, la dernière grande réserve de carbone organique de la planète.

Les forêts humides sont importantes pour l’écosystème global de la planète :

  • fournissent un habitat pour de nombreuses plantes et de nombreux animaux
  • aident à stabiliser le climat mondial
  • protègent contre les inondations, les sécheresses et l’érosion
  • sont une source de médicaments et de nourritures
  • préservent les tribus natives

 La forêt  stocke énormément la quantité de carbone et libère l’oxygène par le phénomène de la photosynthèse pour la survie des être vivant  à échelle planétaire, la dégradation de la forêt permet  à libérer l’atome  de carbone qui était stocké en  constitue un gaz principal  le  gaz à effet de serre dans l’atmosphère

Selon le GIEC (Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat) définit la déforestation comme la  « suppression permanente du couvert forestier et la conversion des terres forestières à d’autres usages, que ce soit délibérément ou en raison d’autres circonstances » et la FAO la définit la dégradation forestière comme tous « changements au niveau de la forêt qui affectent la structure ou la fonction du peuplement forestier ou du site, réduisant ainsi la capacité à fournir des produits et/ou services ».

Causes immédiates et sous-jacentes de la déforestation et de la dégradation des forêts.

Extension de l’infrastructure. Transport (routes, chemins de fer, etc.), Marchés (publics et privés; ex. : scieries), Peuplements (ruraux et urbains), Services publics (conduites d’eau, réseaux électriques, assainissement, etc.), Entreprises privées (hydroélectricité, exploitation minière ou pétrolière, etc.).

Expansion de l’agriculture. Agriculture permanente (petits et grands exploitants, agriculture de subsistance et agriculture commerciale), Agriculture itinérante (sur brûlis et traditionnelle) , Élevage extensif (petits et grands propriétaires) , Colonisation (y compris les projets de transmigration et de réinstallation).

Extraction du bois. Commercial (gérée par l’État, privée, coalition pour la croissance, etc.), Bois de chauffage (usage essentiellement domestique), Poteaux (usage essentiellement domestique), Production de charbon de bois (usage domestique et industriel)

Autres facteurs.

Prédispositions environnementales (caractéristiques des terres, ex. : qualité du sol, topographie, fragmentation des forêts, etc.), Facteurs biophysiques (déclencheurs, ex. : incendies, sécheresses, inondations, organismes nuisibles), Événements sociaux déclencheurs (ex. : guerre, révolution, troubles sociaux, déplacements brusques, chocs économiques, brusques changements politiques)

Causes sous-jacentes.

Facteurs démographiques. Accroissement naturel et (fécondité, mortalité), Migration (immigration/émigration) , Densité de la population , Caractéristiques du cycle de vie

Facteurs économiques. Croissance du marché et commercialisation, Structures économiques, Urbanisation et industrialisation, Variables spéciales (ex. : hausses des prix, avantages-coûts comparatifs).

Facteurs technologiques. Changements agro techniques (ex. : intensification/extension), Applications dans le secteur du bois (ex. : principalement gaspillages), Facteurs de production Agricoles.

Facteurs politiques et institutionnels. Politiques officielles (ex. : sur le développement économique, les crédits) , Climat politique (ex. : corruption, mauvaise gestion) , Droits de propriété (ex. : population autochtones, octroi de titres)

Facteurs culturels. Attitudes, valeurs et croyances du public (ex. : manque d’égards pour la forêt, mentalité de pionnier), Comportement des individus et des ménages (ex. : insouciance par rapport aux forêts, recherche de rentes, imitation).

La solution: protéger les forêts pour lutter contre les changements climatiques et préserver les ressources naturelles.

  • L’agroforesterie est un mode d’exploitation des terres agricoles associant des plantations d’arbres dans des cultures ou des pâturages
  • La reforestation est une opération qui consiste à restaurer ou créer des zones boisées ou des forêts qui ont été supprimées par coupe rase (ou « coupe à blanc ») ou détruites par différentes causes dans le passé (surexploitation, incendie de forêt, surpâturage, guerre…). La notion de « reforestation » laisse supposer un objectif plus ambitieux en termes de surface et de qualité écologique ou paysagère que celle de reboisement
  • La conservation La conservation de la nature consiste en la protection des populations d’espèces animales et végétales, ainsi que la conservation de l’intégrité écologique de leurs habitats naturels ou de substitution
  • La sécurisation  des droits des communautés locales et des peuples autochtones

 

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