Analyse de la déclaration du G7 sur les financements climat

Hélas une rencontre de plus qui n’aura rien apporté de nouveau en dehors des engagements et intentions déjà manifestés

 

« Il faut prendre d’urgence des mesures concrètes pour lutter contre le changement climatique », ainsi que le prévoit le cinquième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). C’est sur cette note enthousiaste  sur les changements climatiques que commence la déclaration finale du G7.

Ils sont responsables de plus de 50% des émissions des gaz à effet de serre depuis le début de l’ère industrielle. Ils doivent assumer la responsabilité du dérèglement climatique à la source des sècheresses, des  incendies, des inondations, des typhons et autres calamités qui frappent la planète avec une cruauté inextricable avec à la clé des milliers de morts et la dévastation des territoires chaque année.

A cette rencontre les pays du G7 étaient appelés de façon très attendu à trouver des solutions adaptées a la gravite et  a  l’urgence d’actions que la demande impose.

Un artiste de chez  nous dit ceci « A la soif point d’autres solutions que l’eau et au besoin d’argent seul l’argent y compense ».

Depuis 2009 à Copenhague,  100 milliards de dollars ont été promis, et voilà qu’au bout de six ans on ne compte que 5 milliards à peine recueillis de leur volonté sarcastique pour abonder le Fonds Vert pour le climat sur un engagement de plus 10 milliards.

Ils étaient attendus pour accroitre les financements internationaux en matière de climat pour financer les actions d’atténuation, adaptation, de renforcement des capacités  dans les pays en développement.

Mais en lieu et place d’une décision qui aurait éclairé la face de la planète d’un sourire radieux et qui aurait justifié la bonne intention que recouvre la première phrase de leur déclaration finale, ils n’ont fait que mentionner l’objectif des 100 milliards de dollars en l’absence d’aucun timing de règlement de cette ardoise, aucun nouvel engagement en la matière. Ils sont d’ailleurs contents d’eux-mêmes, déclarant que « les financements climat se déploient déjà à des niveaux supérieurs ». Sur 7 à 15 milliards de dollars de besoins par an jusqu’en 2015 seulement pour l’adaptation, l’Afrique ne percevait que 1 à 2 milliards de dollars par an.

Ils font appel aux banques multilatérales de développement  pour disent ils  « débloquer des financements climats ». Disons d’accord mais dans quelles limites ? Dans quel éventail ? Et sous quelles formes ? Sinon ce que nous savons habituellement des banques est de faire du profit au détriment de pays pauvres et vulnérables en finançant des programmes contraires à la lutte contre les changements climatiques. Ils font aussi appel au secteur privé qu’ils savent non motivé par manque de retour sur investissement dans le financement de l’adaptation. Et cette histoire d’assurance pour 400 millions de personnes.  plus qu’une question d’argent, ce sont des vies humaines en jeux. Alors bonne intention, mais on attend la mise en œuvre. Hélas une rencontre de plus qui n’aura rien apporte de nouveau en dehors des engagements et intentions déjà manifestés

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