Le financement de la lutte contre les changements climatiques dans les pays en développement constitue l’une des pierres angulaires phares des négociations climat. Alors que les pays développés se sont engagés, il y a 6 ans déjà, à mobiliser 100 milliards d’euros par an d’ici 2020 pour les financements climat dans les pays en développement, cette promesse n’est toujours remplie. L’un des enjeux du volet financier de la COP21 est donc que les pays développés clarifient comment (prêts/dons, financements publics/privés, quelles sources) et à quel rythme ils vont remplir cet engagement. Par ailleurs, les besoins en financements dans les pays les plus vulnérables ne feront que s’accroître après 2020 – c’est là un autre enjeu clé de la négociation.
Ces deux volets nécessitent la création de mécanismes financiers permettant de générer des recettes publiques, automatiques et prévisibles pour garantir l’atteinte des engagements pris. Heureusement, les solutions existent.
La taxe sur les transactions financières, en discussion dans 11 pays européens, constitue une piste crédible, concrète et à portée de main pour dégager des financements innovants pour lutter contre les changements climatiques dans les pays les plus vulnérables. Cette taxe permettrait de dégager jusqu’à entre 6 à 10 milliards d’euros par an pour la France seule. De plus, il s’agirait-là de ressources additionnelles qui ne constitueraient donc pas un « coût » supplémentaire pour les budgets publics.
Le Réseau Climat & Développement a adressé une lettre aux Ministres des Finances de la France, l’Allemagne, la Belgique, le Portugal, l’Autriche, la Slovénie, la Grèce, l’Italie, la Slovaquie et l’Estonie pour l’adoption d’une taxe sur les transactions financières ambitieuse et l’allocation d’au moins 50% de ses revenus au climat et à la santé.
Voir également la Tribune – Financer la lutte contre le sida et les effets du changement climatique avec la TTF co-signée par le RC&D.
