Impacts du changement climatique sur les femmes et jeunes agriculteurs

ABTN Burkina 2

L’Association Bao Taab Neere pour le Développement Durable et la Sauvegarde de l’Environnement  (ABTN/DDSE) , avec le soutien du Réseau  Climat et Développement (RC&D) et  le Groupement des femmes productrices du beurre de Karité (Association Bao Taab Som) ; a organisé un atelier de formation intitulé : «  Impacts des changements climatiques sur l’agriculture » ; le samedi 31 Août 2013 à Zamsé ( Manga) ;  village situé à 100 km de la capitale Ouagadougou ; dans la Région du Centre Sud.

Les objectifs  cette formation étant de:

  • Faire connaître à la population le réseau climat et développement
  • Renforcer les capacités des femmes et jeunes agriculteurs sur les notions de changements climatiques
  • Faire comprendre à la population les  causes et les impacts des changements climatiques sur l’agriculture
  • Initier la population sur comment s’adapter  face aux effets néfastes des changements climatiques ; comment assurer leur sécurité alimentaire

 

ABTN Burkina 1L’atelier de formation a réunis 35 participants  (femmes et jeunes agriculteurs) , le responsable  des agriculteurs du Ministère de l’agriculture et de la sécurité alimentaire de la région du centre sud ; une économiste rurale et les membres de l’ABTN/DDSE et de l’ABTS manga. L’atelier s’est déroulé en langue  Mooré  dans la salle de réunion du groupement des femmes  productrices du beure de karité ; les différentes Communications ont été présentées sur papier pour manque d’électricité dans la zone.

Les communications ont porté sur les causes et impacts du changement climatique. A leur suite, s’est engagée une discussion avec les participants sur leur compréhension du changement climatique et les impacts perçus au quotidien. Parmi les contraintes climatiques relevées par les femmes et jeunes agriculteurs:

– L’insuffisance des engrais naturels a contraint les agriculteurs d’utiliser les engrais chimiques dans les champs. Tout cela est dû au manque de moyens. De plus les femmes n’ont pas accès aux engrais chimiques.
– L’insuffisance de petit puits et de diguette pour ravitailler les différents champs pendant les périodes de soudure et de l’irrégularité pluvieuse.
– Le manque de moyens pour la construction des diguettes suffisantes
– La déforestation a causé le manque d’ombre pour abriter
– Le mil et bien d’autres céréales sont en voie de disparition ; dû à l’existence d’herbes nuisibles

– Le manque d’accès à un moulin plus proche a entrainé un freinage des activités du beurre de karité et d’obtention permanent de farine de céréale pour l’alimentation car le coût de la mouture devenait élevé.

– Le manque d’accès à l’eau potable

– Le manque de disponibilité d’eau

– Le Manque de matériel pour l’élevage

ABTN Burkina 3

A l’issu de la formation certaines recommandations ont été faites par les participants :

  • Tout d’abord le facilitateur a suggéré que les agriculteurs devraient renouveler les graines de stockage des céréales chaque 3 année pour la semence. Il les invita tout de même à approcher le ministère de l’agriculture et de la sécurité alimentaire de la région du centre sud pour toute activité agricole.
  • Besoin important de demi-lune de stockage d’eau pour ravitailler la culture du riz.
  • Appui pour  l’obtention d’engrais naturels (construction de petits puits et de diguettes)
  • Accès à la motorisation pour l’augmentation des terres cultivables.
  • Organisation d’activités de reforestation
  • Construction d’un barrage dans le village pour l’irrigation des cultures
  • Accès à l’électricité
  • Accès au tricycle pour améliorer le commerce des céréales sur le marché

Lors de la clôture, la présidente de l’ABTN/DDSE dans son allocution de clôture remercia les participants pour leurs précieuses contributions au cours de cette formation. Elle interpella chacun à prendre acte de la situation néfaste  des changements climatiques qui a des impacts négatifs sur les cultures agricoles. Elle les invita à  développer ensemble des méthodes d’adaptation en collaboration avec le ministère de l’agriculture et de la sécurité alimentaire.

Retour à la page asso