La société civile malienne prépare une participation de qualité

La conférence des Nations Unies sur le changement climatique prévue fin novembre-début décembre à Paris, s’approche à grands pas.

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Dans la perspective d’une participation active de notre pays à ce rendez-vous crucial pour l’avenir de la planète, la société civile malienne, à travers la plateforme des acteurs de la société civile sur le climat, l’environnement et le développement durable (PNASC-CED Mali), en collaboration avec l’Alliance panafricaine pour une justice climatique (PACIA), a élaboré un document sur la position à défendre dans les négociations. Le sujet a fait l’objet d’un atelier, vendredi à la Maison du partenariat de Bamako, sous la présidence de Mme Macalou Awa Anoune Maré, la directrice adjointe de l’Agence pour l’environnement et le développement durable (AEDD), en présence du président de PNASC-CED Mali, Ahmed Sékou Diallo. La plateforme, attachée à garantir une justice climatique et un développement sobre en émission de carbone et résilient face au changement climatique en Afrique, voulait ainsi exposer ses préoccupations aux partenaires techniques et financiers, aux États et aux négociateurs.
Le menu des travaux était constitué de communications des experts en changement climatique de l’AEDD sur les enjeux de la 21è Conférence des parties à la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) et la position des pays africains. Des séances de restitution ont été faites par les acteurs de la PNASC-CED au titre de leur participation aux ateliers d’Alexandrie (Égypte) et d’Abuja (Nigéria) sur le Fonds vert et le Fonds d’adaptation au changement climatique.
Le sommet de Paris devra marquer une étape décisive dans la négociation d’un nouvel accord international sur le climat, applicable à tous les pays après 2020. A cet effet, le pays hôte souhaite un accord suffisamment ambitieux et juridiquement contraignant, permettant d’atteindre l’objectif de maintenir l’augmentation de la température globale de la terre à 2°C. Pour y parvenir, la rencontre de Paris va devoir trouver un équilibre entre l’approche du Protocole de Kyoto (Japon) et une répartition « mathématique » des engagements de réduction d’émissions de gaz à effet de serre à partir d’un plafond commun.
Dans cette perspective, la France a entrepris des actions diplomatiques de grande envergure par des concertations diverses et une organisation interne qui prend en compte les différentes parties, pour une mobilisation réussie autour de la COP21 de Paris. En droite ligne de cet objectif, la plateforme des acteurs de la société civile recommande au gouvernement du Mali et à l’ensemble des négociateurs, de focaliser les efforts sur un accord qui protège et renforce les droits humains et l’égalité des genres. Elle insiste sur le financement de la lutte contre le changement climatique dans les pays pauvres qui sont les plus vulnérables. L’accord doit ainsi soutenir un investissement massif dans l’accès aux services énergétiques durables pour tous et permettant aux populations les plus vulnérables de faire face aux effets néfastes du dérèglement climatique. Ces investissements doivent également prendre en compte la préservation de la sécurité alimentaire et le climat qui promeut l’agriculture familiale et l’agro-écologie.
Au nom du gouvernement, la directrice adjointe de l’AEDD a préconisé une réflexion approfondie afin de porter plus haut la voix de la société civile lors des négociations de la COP21.
C. A. DIA

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